Tu es fou tant que... tu ne vis pas ton imagination.

Épisode Alchimique #6 : Souverain Intérieur

Fable Symbolique

(sur le pouvoir du « Je suis » et la suprématie de la réalité intérieure)

Au cœur d’un royaume où les routes se confondaient dans la pénombre, un voyageur avançait d’un pas sûr, malgré l’ombre qui troublait les contours du chemin.

Chacun des habitants qu’il croisait répétait la même complainte :

« Rien ne peut changer ici. Les murs sont trop hauts, les coutumes trop ancrées, et nul ne saurait défier l’ordre établi. »

Le voyageur, lui, gardait le silence. En son for intérieur, il connaissait une vérité que d’autres refusaient de voir.

Un soir, tandis que la lune s’élevait dans le ciel, il parvint devant un vieil alchimiste installé dans une masure délabrée.

Le vieil homme, le regard perçant, murmura :

« Qui es-tu ? »

Le voyageur répondit sans hésiter :

« Je suis celui qui décide de mon devenir. »

À ces mots, l’alchimiste parut sourire, comme s’il devinait la force tapie derrière la simplicité de cette phrase.

« En ce lieu, on dit que la société dicte la valeur de chacun, que la règle fige les destins. Le croiras-tu ? »


Le voyageur hocha la tête, l’air tranquille.

« Je ne crois qu’en ma conscience. Ce que je sais être, je le deviens. Ce que j’imagine, je l’appelle à exister. »

Dès lors, la masure s’éclaira d’une douce lueur, comme si la demeure elle-même prenait vie au contact de cette affirmation puissante.

Les murs ternis semblèrent reprendre des couleurs; le mobilier dénudé se para de nuances inattendues.

Aux premières lueurs de l’aube, le voyageur quitta l’abri, décidé à transmuter ce royaume uniformisé.

Partout où il posait le pied, l’écho de son « Je suis » faisait frissonner les certitudes.

Les champs reverdissaient, les doutes s’apaisaient, et un nouvel élan naquit dans le cœur des habitants.

Certains l’appelaient « folie », d’autres parlaient de « miracle ».

Mais le voyageur savait qu’il n’y avait là rien d’extraordinaire, sinon la réalité interne d’un être qui se reconnaît libre de tout fardeau imposé.

Sur son chemin, les sceptiques raillaient sa confiance, sans réaliser qu’ils contemplaient leur propre cage.

Et un matin, comme si une aube neuve inondait enfin le royaume, les habitants découvrirent que leurs désirs profonds commençaient à germer dans le sol.

L’apparente décadence du pays prenait peu à peu la forme d’un jardin fertile, où chacun se surprenait à retrouver confiance en ses aspirations.

Ceux qui n’avaient jamais osé lever la voix s’aventuraient à murmurer des projets, puis à les concrétiser.

Les ordres figés, eux, se fissuraient sous le simple pouvoir d’une conviction : « Je suis capable. Je suis créateur. Je suis libre. »

Ainsi, par la seule force d’un “Je suis” assumé, ce royaume se métamorphosa en un havre d’émancipation où l’intention individuelle se mêlait aux élans collectifs, et où l’alchimie des consciences révélait enfin la richesse de ce monde ; une richesse que nul décret ni ordre établi ne pourrait jamais étouffer.

Moralité

Toute réalité s’incline devant la conscience qui l’engendre.


Ce n’est pas l’amas de scepticismes qui forge le monde, mais la puissance de l’imagination et la certitude de celui qui déclare : « Je suis ».


À chacun de choisir entre la torpeur du doute et l’audace de créer sa vérité intérieure.

(Car les plus grandes révolutions naissent dans le silence d’une pensée ferme, et s’épanouissent dans l’espace infini d’un “Je suis” souverain.)

Le Défi de la Semaine : Connexion Gustative

Choisis un repas de ta journée et savoure-le en pleine conscience, sans distractions ni écrans.

Pourquoi ce défi ?

Nous vivons souvent nos repas comme des automatismes, absorbés par un écran ou une pensée incessante. Reprendre contact avec ce que nous mangeons, c’est renouer avec l’instant présent. C’est (re)donner à la nourriture une place sacrée dans notre quotidien, loin du brouhaha numérique ou mental.

Savourer un repas en pleine conscience devient alors un moyen de développer notre attention, de ralentir nos gestes et de découvrir un horizon souvent négligé : celui de la gratitude pour les saveurs, le travail humain derrière chaque bouchée, et l’énergie que nous absorbons pour nourrir notre vie.

Les Bienfaits

  1. Renforcer la concentration
    En restant focalisé sur l’acte de manger, on éduque l’esprit à revenir sans cesse à l’essentiel.

  2. Apprécier pleinement les saveurs
    Chaque bouchée devient une expérience sensorielle, rehaussant la satisfaction et réduisant la tentation de surconsommer.

  3. Diminuer le stress
    L’ancrage dans le moment présent apaise le mental et offre un réel temps de repos aux pensées agitées.

  4. Établir une relation plus saine avec la nourriture
    On passe d’un mécanisme de “remplissage” à un moment d’échange conscient avec ce qui nous nourrit.

Mon histoire avec ce défi

Il y a quelques années, j’étais accro aux animés japonais. Chaque repas se transformait en marathon d’épisodes, où mes yeux n’avaient d’attention que pour l’écran. La nourriture, quant à elle, s’engouffrait presque inaperçue en direction de mon estomac.

Un jour, la connexion internet me fit défaut. L’ennui, d’abord déroutant, me poussa à me concentrer sur mon assiette. Là, j’ai découvert un monde de saveurs insoupçonnées : le moelleux du riz, la chaleur réconfortante de la soupe, la danse des épices sur la langue…

Cette expérience, si simple en apparence, a changé ma façon d’appréhender le repas. J’ai réalisé à quel point la qualité de l’instant dépend souvent de l’attention qu’on lui accorde. Je me suis même mis à pratiquer le jeûne, pour aiguiser davantage mes sens et redécouvrir avec une intensité décuplée chaque bouchée.

Depuis, savourer un repas en pleine conscience est devenu un petit rituel qui me ramène à l’essentiel. Ce n’est pas juste manger pour se nourrir, c’est honorer la vie en soi.

Fais l’essai.
Choisis un seul repas dans ta journée, libère-toi de toute distraction, et savoure en pleine conscience.
Tu verras, la différence se goûte avant même la première bouchée.