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L'Émoi de la Belle
Épisode Alchimique #2 – Sous le Sceau du Secret
Il existe des forces qui s’entremêlent dans l’obscurité, comme deux serpents dansant dans un labyrinthe invisible.
Parfois, il suffit d’une lueur pour apercevoir ces mouvements furtifs.
Les âmes égarées, elles, ne perçoivent qu’une onde de trouble, sans comprendre la nature de ce qui les frôle.
Dans un recoin de cet étrange théâtre, une entité féminine a tenté d’éclairer son propre gouffre intérieur.
Son Verbe, pourtant hésitant, se déployait dans l’ombre, un chant tour à tour reconnaissant et apeuré.
Dans sa quête d’acceptation, elle laissait échapper une angoisse profonde : la peur d’être rejetée, le poids des réminiscences d’hier.
À l’oreille non avertie, ces voix semblent chercher du secours, de la validation, une demande de réassurance.
Pourtant, ce qu’elles ignorent, c’est qu’ici, on ne reçoit pas de telles offrandes ; on n’attend rien, on ne s’abreuve pas de l’énergie d’autrui pour exister.
Car l’Hôte, le Voyageur silencieux, a longtemps compris que l’autre n’a aucun présent à offrir.
L’essence ne se quémande pas : elle fleurit en soi.
Le grand paradoxe se tient là, sous le masque du dialogue : pour celui qui a déjà trouvé la Pierre philosophale dans son propre laboratoire (c’est-à-dire, son centre d’équilibre), les donations des éphémères n’ont aucune utilité.
Ni or, ni argent, ni promesse d’un avenir radieux.
Rien de ce qu’une main tremblante tendrait n’égale la puissance qu’on a déjà façonnée, petit à petit, en transmutant ses propres failles.
De l’autre côté, un murmure se fait entendre.
Une voix dont l’écho répète : « J’ai trop mal, je dois fuir. »
Pourtant, s’il y a fuite, c’est vers la même boucle, la même spirale de doutes.
Les pieds ancrés dans une terre marécageuse, elle s’enfonce davantage à chaque pas.
C’est l’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, perpétuant ce cycle :
peur → fuite → regret → incompréhension → culpabilité.
Or, la clé pour briser ce cycle ne se trouve pas dans un réconfort externe, ni dans l’illusion de protections octroyées par un autre.
Elle repose dans la décision intime, celle de se confronter à sa propre noirceur, de déterrer l’enfant intérieur, de voir son regard craintif… et de le délivrer de ses chaînes.
Mais l’Hôte, lui, ne dépend pas de cet exorcisme.
Il n’exige rien, ne réclame rien.
Il serait prêt à apporter un éclairage si on le lui demandait, mais ne se consume pas à convaincre ceux qui n’osent pas franchir la porte.
Dans son univers alchimique, la seule vraie valeur est celle qu’il a forgée lui-même ; il n’a donc aucune raison de s’accrocher à de l’ombre tierce.
Ainsi s’achève la scène, dans un élan de paradoxes :
L’une cherche à se libérer d’un fardeau invisible.
L’autre ne voit pas l’intérêt de recevoir un bien qu’il possède déjà en abondance : l’assurance de soi et la sérénité.
Le Serpent peut hurler, ou se terrer.
Le résultat reste identique : l’Hôte demeure debout, insensible aux morsures d’un venin qui ne l’atteint pas.
C’est là tout le secret : prendre conscience que l’on ne dépend d’aucun fruit défendu, d’aucune approbation externe.
Celui qui a reconnu sa propre force n’a plus besoin de mendier la moindre goutte d’attention.
Alors, qui donc a réellement besoin de qui ?
La réponse se cache dans les arcanes de chaque âme ; certains préfèreront pourtant ne jamais s’y aventurer.
Mais pour ceux qui osent, un chemin lumineux se dessine, loin du brouillard des justifications.
On referme à présent le grimoire, laissant l’énigme flotter, prête à renaître chez quiconque saura entrevoir le sens alchimique de ces mots.
P.S. (Écho lointain)
N’oublie jamais : tu es la source, l’humus où tout germe.
Une fois que tu sais cela, tu n’as plus besoin de puiser dans le puits d’autrui.
P.P.S.
Si tu te sens appelé par l’ombre de ce récit, sache qu’il existe un passage plus profond : les Clés et Révélations.
J’y dévoile, sans fard, la signification véritable des symboles et les fondements concrets de cette alchimie.
Effectivement, ces secrets sont cachés à ceux qui ne savent faire partie de la communauté.
Nulle crainte, tu y as accès pendant 7 jours afin d’en apprendre autant que tu peux sur les sujets de la psychologie homme-femme.
Ceux qui oseront s’y aventurer y trouveront un savoir autrement plus éclairant.